Un curieux document du XVIIIème siècle montrant les rapports entre l'Eglise et la Franc-Maçonnerie dans l'inévitable perspective exotérique:
mercredi 8 septembre 2021
samedi 17 avril 2021
Les Cahiers de l’unité numéro 21
Ce numéro 21 premier numéro de l’année 2021 suit le numéro 20 dernier numéro de l’année 2020, voilà de la pseudo numérologie qui souhaite répondre à la pseudo érudition des rédacteurs de ces numéros 20 et 21 de 2020 et 2021. M. Gayat, le « Directeur littéraire » justifie sa forte érudition multilinguistique par ce propos qui comme précédemment (voir numéro 19) insulte ses lecteurs :
« Ce qui vaut aussi pour la plupart des livres sachant que tout
lecteur qualifié de l’œuvre de Guénon est naturellement un « abstracteur de
quintessence », c’est-à-dire en mesure de tirer le meilleur de chacun d’eux. Ce
qui conduit à ne s’attacher qu’au bien, et corrige l’opinion erronée de ceux
qui s’interdiraient, par un scrupule traditionnel mal placé et qui n’est
admissible que pour les esprits limités, la lecture de nombreux ouvrages au
prétexte que leurs auteurs seraient des profanes. Ce qui répond également à
l’éventuel reproche, non moins sot, de ceux qui considèreraient comme trop
large la variété des références dans les articles des Cahiers de l’Unité. »
Et
pourtant cette revue fait étalage d’une documentation dont on peut douter qu’elle la possède vraiment. Ainsi dans cet
éditorial un extrait des Annali della
fabbrica del Duomo di Milano dall’origine fino al presente est cité avec
une faute évidente, une coquille toujours révélatrice :
« La
nostra chiesa non richiede cose vecchie ma nuovo » (« Notre église n’a pas besoin de choses anciennes, mais nouvelles.
»)
Il
faut bien évidemment lire « cose vecchie ma nuove ». Le « Directeur littéraire » précise
ainsi :
« L’édition en huit volumes des archives de la cathédrale,
publiée sous le titre : Annali della
fabbrica del Duomo di Milano dall’origine fino al presente, Milan,
1877-1885, met à disposition une richesse documentaire presque unique dans les
études d’architecture médiévale ».
Nous
attendons avec curiosité une reproduction des couvertures de ces huit volumes
illustrant le numéro 22 à paraître comme confirmation de la lecture effective « de
nombreux ouvrages ».
On
doit surtout comprendre que cette revue des Cahiers
n’est qu’un trompe-l’œil, une superbe enveloppe d’illustrations en couleur et
de références multiples pour nous détourner du contenu qui n’est que la copie
mal faite du véritable enseignement doctrinal et que le meilleur qu’elle nous
propose réside dans la reprise de textes anciens.
vendredi 22 janvier 2021
Le numéro 20 des Cahiers de l’unité, une expression du règne de la quantité
En parcourant les fragments mis en ligne du numéro 20 des Cahiers de l’unité, nous avons été frappé par cette phrase du compte rendu par M. Desfontaines du livre intitulé The Study Quran (sous la direction de Seyyed Hossein Nasr) souligné par nous (Coran des historiens (dir. de M. A. Amir-Moezzi et Guillaume Dye) (cahiersdelunite.com)) :
« En
conclusion, nous conseillons à nos lecteurs l’étude de cet ouvrage sachant que
lorsqu’il s’agit du Coran il n’y a pas de traduction définitive et que les
commentaires ne sont jamais exhaustifs, la Parole
divine étant par essence infinie ».
Pour
un lecteur sensé être très averti comme doit l’être ou devrait l’être M.
Desfontaines (pseudonyme qui évoque pourtant les meilleures sources de la
connaissance), on peut s’interroger sur sa lecture de l’œuvre de René Guénon et
sur cet emploi du terme « infini ».
On
peut se référer aux passages de l’œuvre de René Guénon où apparaît l’expression
« Parole divine » (voir l’index sur internet Index de l'oeuvre de René Guénon
(index-rene-guenon.org))
et notamment :
« la Parole divine est l’« ordre » (amr) par lequel est effectuée la création, c’est-à-dire la
production de la manifestation universelle, soit dans son ensemble, soit dans
l’une quelconque de ses modalités » Aperçus
sur l’Initiation, chapitre XLVII - « verbum,
lux et vita »
« Si le Verbe est Pensée à l’intérieur et Parole à
l’extérieur, et si le monde est l’effet de la Parole divine proférée à
l’origine des temps, la nature entière peut être prise comme un symbole de la
réalité surnaturelle. » Symboles fondamentaux
de la Science sacrée, ch. II - Le
Verbe et le Symbole
Lorsque
l’on dit « par essence » comme le fait M. Desfontaines, on introduit
une dualité comme celle de l’essence et de la substance. Si l’on ne retient
qu’un des termes de la dualité on ne peut alors invoquer l’infini sauf à
confondre le fini, l’indéfini et l’Infini.
Nous
ne pouvons ainsi partager l’enthousiasme quantitatif de M. Gayat dans son
éditorial:
« Avec ce numéro 20 de l’année 2020, ce sont environ 2 500
pages d’iconographies et de textes inédits visant à défendre et à maintenir une
certaine conscience de l’esprit traditionnel tel que René Guénon l’a enseigné
qui ont été proposées ». (Éditorial. Cahiers de
l'Unité N° 20 | René Guénon (cahiersdelunite.com))
Nous
craignions que la défense de l’œuvre de René Guénon et surtout sa compréhension
ne soit pas au programme de cette revue et de ses 2500 pages déjà publiées. Les
collaborateurs pourraient en produire encore quelques milliers que cela ne
changerait rien à ce constat. La quantité ne fait pas la qualité…
jeudi 21 janvier 2021
Cahiers de l'unité - numéro 20
Cyrille Gayat a mis en ligne le dernier numéro des Cahiers de l’unité. Signalons avant que M. Gayat ne modifie le site qu’il y a une coquille plutôt révélatrice. Dans son éditorial il nous présente un nouveau collaborateur sous le pseudo de Benoît Gorlich. Mais si l’on se rapporte à la page incomplète du compte rendu écrit par M. Gorlich on constate avec un peu d’amusement qu’il est signé Luc Desfontaines, souligné par nous (La Reine et l’Avatar - Le théâtre de l’extase. Dominique Wohlschlag (cahiersdelunite.com)) :
« Le Krishnaïsme
On peut donc dire que ces deux ouvrages ont pour thème commun le
« Krishnaïsme », c’est-à-dire les doctrines de l’ensemble des voies
spirituelles qui placent le culte de Krishna au centre de leur pratique. À ce
titre, il y a à la fois un Krishnaïsme exotérique, répandu dans toute l’Inde,
et des voies initiatiques qui lui correspondent. Celles-ci semblent concentrées
principalement, mais pas exclusivement, au Bengale et dans la région dite de
« Vraj » comprenant les villes voisines de Mathura et de Vrindavan
(dans l’actuel État de l’Uttar Pradesh) qui sont respectivement les lieux de la
naissance et de la jeunesse de Krishna, et qui constituent de ce fait des
centres de pèlerinages majeurs de l’Hindouisme.
Ce
courant spirituel semble encore assez méconnu en France, où il n’a fait l’objet
que de très peu d’études universitaires et d’aucune étude traditionnelle
complète à notre connaissance (3). Les ouvrages de
Dominique Wohlschlag contribuent donc dans une certaine mesure à combler cette
lacune. Ils permettent en outre de dissocier ces voies traditionnelles du
fameux mouvement dit des « Hare Krishna » qui s’est répandu d’abord
en Occident à partir des années 1960, puis en Inde même, en s’appuyant sur
l’organisation appelée « ISKCON » (« Association internationale
pour la Conscience de Krishna »). Cette organisation hétérodoxe au regard
de l’Hindouisme vishnuite traditionnel est issue en réalité des courants
réformistes indiens du XIXe siècle ; elle a contribué à donner une
image négative de la spiritualité krishnaïte (4).
Dans ce compte rendu, notre intention est de revenir sur certains points
abordés par Dominique Wohlschlag qui appellent à notre sens quelques
développements dans une perspective traditionnelle. Ces développements
concernent principalement trois thèmes : la figure de Shrî Krishna et son
rôle dans la tradition hindoue (I), la place de la bhakti dans
les voies initiatiques destinées à l’humanité du Kali-Yuga (II),
et les symboles et modalités de la réalisation spirituelle dans le Krishnaïsme
(III). Sur le fond, cette étude n’est qu’un exemple des réflexions que peuvent
susciter ces deux ouvrages chez un lecteur de René Guénon, et il ne fait pas de
doutes qu’il y en aurait encore beaucoup d’autres à envisager.
I - La réadaptation cyclique de
l’Hindouisme pour le Kali-Yuga
Dans les textes de référence du Krishnaïsme, il y a de fréquentes
allusions au fait que les méthodes de réalisation prescrites par les Vêda-s ne seraient plus réellement
appropriées durant le Kali-Yuga, et
que d’autres moyens seraient donc nécessaires pour les hommes de la fin du
cycle. Krishna y est présenté comme ayant permis une double réactualisation de
la tradition hindoue : à la fois quant à la transmission de la
connaissance, grâce à l’épopée du Mahâbhârata qui
raconte ses exploits et qui est considérée ici comme un « cinquième Vêda », et quant aux modalités de
réalisation, par l’apparition de voies d’adoration, c’est-à-dire de bhakti, fondées sur son culte. Le thème
de la « réadaptation » cyclique des différentes traditions est bien
connu des lecteurs de René Guénon, et il nous faut expliquer ici comment il est
développé dans ce courant spirituel particulier.
Le Sanâtana
Dharma et le « cinquième Vêda »
Les lecteurs de René Guénon connaissent déjà l’expression
de « cinquième Vêda », puisque c’est
le titre de l’un de ses principaux articles concernant les Tantra-s, qui
ont effectivement reçu cette appellation. Ce qui est moins connu,
c’est qu’elle a aussi été employée en...
Luc
Desfontaines
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