Les cahiers de l’unité, la revue
internationale pour les nuls - n° 15
La
revue « Cahiers de l’unité (l’Unité…) » poursuit à pas comptés (lourdement = 43,50
euros + taxes et frais de livraison) sa ridicule stratégie. Quatrième année,
quinzième numéro d’une revue vendue en ligne chez LULU.COM et saucissonnée sur
son site attitré.
Cette
revue « trimestrielle », [« internationale et francophone »
(selon LULU)], s’adresse exclusivement à ceux qui sont capables de comprendre les principes
métaphysiques et d’en tirer les conséquences.
On
ne peut penser qu’après toutes ces années la cible n’a pas été atteinte et que
les lecteurs « capables de comprendre » sont tous des abonnés
inconditionnels et qu’il n’est donc plus nécessaire de mettre en ligne des
fragments d’articles. Une table des matières devrait suffire et rien d’autre. Mais
non, M. Gayat tient absolument à reproduire intégralement son éditorial et puis
MM. Gayat, Brecq , X ou Y pourrait ainsi échapper au ridicule international de
reproduire une prose où leurs incohérences et leurs bêtises s’étalent en toutes lettres bien visibles.
Comme
le montre la présentation sur LULU, ce qui compte le plus dans ce numéro 15
c’est la fin du compte rendu de M. Stanislas Ibranoff (l’un des quatre membres du comité de
rédaction et donc une grosse pointure)
« N° 15 de la revue internationale
francophone consacrée aux expressions régulières de la conscience de l’unité
essentielle des (« de toutes les » sur le site attitré) formes traditionnelles. Compte rendu
critique à propos de René Guénon et du Tantrisme comme Cinquième Vêda, avec
deux textes inédits en français sur Mâ Ananda
Mayi. »( http://www.lulu.com/shop/2019-juillet-août-septembre/n-15-cahiers-de-lunité/paperback/product-24256611.html
)
Mais
pourquoi M. Ibranoff n’a pas exigé la censure intégrale de son compte
rendu ? Il n’aurait ainsi réservé ses âneries qu’aux abonnés inconditionnels
qui « comprennent tout ». Voila ce qu’il écrit au grand jour pour la planète toute entière :
« Un autre cas spirituel qui
présente une étroite analogie avec celui de Shrî Râmana Maharshi est celui de
Shrî Mâ Ananda Mayî. Elle aussi ne semblait exercer qu’une « action de présence
», et paraissait également ne pas avoir de disciples au sens strict et
technique du terme. Pourtant, elle transmettait également une initiation qui
était cachée à la plupart. Certains de ceux qui l’ont reçue sont encore vivants
aujourd’hui. » (https://www.cahiersdelunite.com/3-rg-et-la-tr-hindoue-fabb)
M.
Ibranoff utilise le terme « analogie ». Il n’ignore pas que la loi
de l’analogie universelle est le fondement de toute correspondance symbolique.
Mais alors comment doit-on comprendre son texte ? Le « cas spirituel »
de Râmana Maharshi s’inscrirait dans un rapport étroit d’analogie avec celui de
Mâ Ananda Mayî. Mais comment s’établit la correspondance ? Un homme
correspond à une femme. Une réelle action de présence correspond à une
apparence d’action de présence (« semblait »). Une absence stricte de
disciples correspond à une existence de multiples disciples faussement cachés
puisqu’on peut les connaître et qu’ils sont même encore vivants aujourd’hui.
Comment doit-on comprendre selon M. Ibranoff cette analogie ? Le « cas
spirituel » de Mâ Ananda Mayî est-il l’étroit contraire de celui de Râmana
Maharshi ? C’est ce que son texte paraît nous dire. Cette incohérence
est-elle le fruit d’un simple effet littéraire de transition ? Après avoir
parlé de Râmana Maharshi dans sa précédente intervention (n° 14 de la revue
internationale), il doit maintenant parler de Mâ Ananda Mayî et la littérature
demande toujours un effet de style alors voilà sans doute pourquoi Rânama
Maharshi doit faire
« analogie » parce que cela impressionnera le lecteur, une belle formule érudite pour ceux qui sont capables de comprendre les
principes métaphysiques et d’en tirer les conséquences. Mais la difficulté
c’est qu’il n’y a aucune correspondance. Nous ne pouvons que conseiller au
comité de rédaction et à M. Gayat le
directeur de masquer au plus vite ce texte d’autant que le paragraphe suivant également
visible est tout aussi contestable.
« En relation avec l’emploi par Mâ [Ananda
Mayî] des termes khanda et akhanda [indivis], je lui ai demandé : “Lorsque vous
êtes dans votre forme absolue, pouvez-vous avoir connaissance de nous ?” La
question provoqua l’apparition d’une expression solennelle sur son visage. Elle
[Mâ Ananda Mayî] répondit : “Ce sont des
choses que je ne divulgue (le texte original relue par M. Brecq indique divulge) pas à tous, elles ne
franchissent pas mes lèvres en présence de tous. Mais je vais vous les dire.
Vous avez posé la question et la réponse vient sur mes lèvres. C’est sans doute
parce que vous pouvez les comprendre ».
On
voit ici que la personne, « l’initié !!, et le disciple bavard »,
qui a questionné Mâ Ananda Mayî en privé n’a même pas compris que ce qui lui
était déclaré ne devait pas être connu par « tous ». On devrait ainsi
ne surtout pas connaître cette réponse. Et M. Ibranoff semble lui aussi ne pas
avoir compris que justement ce qu’il y avait à faire c’était de ne rien
reproduire de ce témoignage indiscret. Il
fallait garder le silence… Visiblement les grands initiés de la revue
internationale ne savent même pas se comporter avec le minimum de respect de la
parole d’autrui et ignorent la valeur spirituelle du silence.