samedi 19 octobre 2019

la revue internationale pour les nuls


Les cahiers de l’unité, la revue internationale pour les nuls - n° 15

La revue « Cahiers de l’unité (l’Unité…) »  poursuit à pas comptés (lourdement = 43,50 euros + taxes et frais de livraison) sa ridicule stratégie. Quatrième année, quinzième numéro d’une revue vendue en ligne chez LULU.COM et saucissonnée sur son site attitré.
Cette revue « trimestrielle », [« internationale et francophone » (selon LULU)],  s’adresse exclusivement à ceux qui sont capables de comprendre les principes métaphysiques et d’en tirer les conséquences.
On ne peut penser qu’après toutes ces années la cible n’a pas été atteinte et que les lecteurs « capables de comprendre » sont tous des abonnés inconditionnels et qu’il n’est donc plus nécessaire de mettre en ligne des fragments d’articles. Une table des matières devrait suffire et rien d’autre. Mais non, M. Gayat tient absolument à reproduire intégralement son éditorial et puis MM. Gayat, Brecq , X ou Y pourrait ainsi échapper au ridicule international de reproduire une prose où leurs incohérences et leurs bêtises  s’étalent en toutes lettres bien visibles.
Comme le montre la présentation sur LULU, ce qui compte le plus dans ce numéro 15 c’est la fin du compte rendu de M. Stanislas Ibranoff  (l’un des quatre membres du comité de rédaction et donc une grosse pointure)
« N° 15 de la revue internationale francophone consacrée aux expressions régulières de la conscience de l’unité essentielle des (« de toutes les » sur le site attitré) formes traditionnelles. Compte rendu critique à propos de René Guénon et du Tantrisme comme Cinquième Vêda, avec deux textes inédits en français sur Mâ Ananda Mayi. »( http://www.lulu.com/shop/2019-juillet-août-septembre/n-15-cahiers-de-lunité/paperback/product-24256611.html )
Mais pourquoi M. Ibranoff n’a pas exigé la censure intégrale de son compte rendu ? Il n’aurait ainsi réservé ses âneries qu’aux abonnés inconditionnels qui « comprennent tout ». Voila ce qu’il écrit au grand jour  pour la planète toute entière :
« Un autre cas spirituel qui présente une étroite analogie avec celui de Shrî Râmana Maharshi est celui de Shrî Mâ Ananda Mayî. Elle aussi ne semblait exercer qu’une « action de présence », et paraissait également ne pas avoir de disciples au sens strict et technique du terme. Pourtant, elle transmettait également une initiation qui était cachée à la plupart. Certains de ceux qui l’ont reçue sont encore vivants aujourd’hui. » (https://www.cahiersdelunite.com/3-rg-et-la-tr-hindoue-fabb)
M. Ibranoff utilise le terme «  analogie ». Il n’ignore pas que la loi de l’analogie universelle est le fondement de toute correspondance symbolique. Mais alors comment doit-on comprendre son texte ? Le « cas spirituel » de Râmana Maharshi s’inscrirait dans un rapport étroit d’analogie avec celui de Mâ Ananda Mayî. Mais comment s’établit la correspondance ? Un homme correspond à une femme. Une réelle action de présence correspond à une apparence d’action de présence (« semblait »). Une absence stricte de disciples correspond à une existence de multiples disciples faussement cachés puisqu’on peut les connaître et qu’ils sont même encore vivants aujourd’hui. Comment doit-on comprendre selon M. Ibranoff cette analogie ? Le « cas spirituel » de Mâ Ananda Mayî est-il l’étroit contraire de celui de Râmana Maharshi ? C’est ce que son texte paraît nous dire. Cette incohérence est-elle le fruit d’un simple effet littéraire de transition ? Après avoir parlé de Râmana Maharshi dans sa précédente intervention (n° 14 de la revue internationale), il doit maintenant parler de Mâ Ananda Mayî et la littérature demande toujours un effet de style alors voilà sans doute pourquoi Rânama Maharshi  doit faire « analogie » parce que cela impressionnera le lecteur,  une belle formule érudite pour ceux qui sont capables de comprendre les principes métaphysiques et d’en tirer les conséquences. Mais la difficulté c’est qu’il n’y a aucune correspondance. Nous ne pouvons que conseiller au comité de rédaction et à M. Gayat  le directeur de masquer au plus vite ce texte d’autant que le paragraphe suivant également visible est tout aussi contestable.
« En relation avec l’emploi par Mâ [Ananda Mayî] des termes khanda et akhanda [indivis], je lui ai demandé : “Lorsque vous êtes dans votre forme absolue, pouvez-vous avoir connaissance de nous ?” La question provoqua l’apparition d’une expression solennelle sur son visage. Elle [Mâ Ananda Mayî] répondit : “Ce sont des choses que je ne divulgue (le texte original relue par M. Brecq indique divulge) pas à tous, elles ne franchissent pas mes lèvres en présence de tous. Mais je vais vous les dire. Vous avez posé la question et la réponse vient sur mes lèvres. C’est sans doute parce que vous pouvez les comprendre ».
On voit ici que la personne, « l’initié !!, et le disciple bavard », qui a questionné Mâ Ananda Mayî en privé n’a même pas compris que ce qui lui était déclaré ne devait pas être connu par « tous ». On devrait ainsi ne surtout pas connaître cette réponse. Et M. Ibranoff semble lui aussi ne pas avoir compris que justement ce qu’il y avait à faire c’était de ne rien reproduire de ce témoignage indiscret. Il fallait garder le silence… Visiblement les grands initiés de la revue internationale ne savent même pas se comporter avec le minimum de respect de la parole d’autrui et ignorent la valeur spirituelle du silence.