Orientalisme soufi
MuHaMMaD et le nombre π
Comme
l’indique l’éditorial internet de la revue:
« Science sacrée est une revue
d’études traditionnelles réservée à toutes les expressions de la tradition
perpétuelle et unanime. Placée sous l’égide de l’enseignement de René Guénon,
elle suit également les prolongements doctrinaux et les applications de l’œuvre
guénonienne selon l’orientation spirituelle de Michel Vâlsan (Cheikh Mustafa
‘Abd-al-’Azîz en Islam), le fondateur reconnu des études en
Occident sur Muhy-d-dîn Ibn ‘Arabî, le plus grand Maître de
l’ésotérisme islamique. » (http://www.sciencesacree.com/carnet/articles-divers/)
Rappelons
que Ibn ‘Arabî a vu le jour en Espagne et donc en Occident. Michel Vâlsan
apparaît donc plutôt comme un fondateur des études francophones sur Ibn ‘Arabî
en Occident. On aura soin de se reporter à ce que René Guénon écrivait
concernant Dante et Ibn ‘Arabî dans Le
Roi du Monde.
Cet
éditorial indique également que :
« Fondée
en 2001 par Muhammad Vâlsan, Science sacrée reprend son activité
éditoriale, selon de nouvelles modalités, en cette date du 16 février
2011, correspondant au Mawlid an-Nabî 1432, dix ans après sa première
publication. Souhaitant une meilleure diffusion, elle fait
aujourd’hui appel au support internet… »
Notre
attention se portera sur la reproduction de deux articles de son fondateur. Il
s’agit respectivement du texte portant le titre : À l'Échelle de la prière
en Islam et du texte intitulé : L'Emir
et le droit humanitaire.
Dans
le premier texte l’auteur s’attache à développer diverses considérations sur le
terme mi’râj qu’il traduit en
français par le mot échelle. Il est
amené à déclarer :
« L’idée d’“échelle” induit celle de “mesure”. Cela nous
amène à analyser la valeur numérique 314 du
mot qui la désigne en arabe. Ce nombre est l’expression non décimale du rapport
constant qui unit le diamètre d’un cercle à sa circonférence appelé Π (Pi).
Noté arithmétiquement aujourd’hui sous la forme approximative 3,14, il fait
partie des nombres qualifiés d’irrationnels. Le Coran, qui révèle toutes les
sciences, informe que lors du Mi‘râj le Prophète r arriva à « la
distance de deux arcs ou plus près (qâba qawsayn aw adnâ)». La
formule employée s’avère étonnamment technique, mais en terme géométrique cette
fois. Les deux arcs peuvent être interprétés comme les deux demi-cercles
permettant, grâce au rapport de l’échelle 314, l’accès à proximité du centre,
“ou plus près”, à savoir au centre même. »
En
note l’auteur reproduit le calcul qui permet d’obtenir 314 à partir du mot
mi’râj:
« Mi‘râj = M + ‘ + r + a + j = 40 + 70 + 200 + 1 + 3 =
314. »
Contrairement
à ce que déclare l’auteur le nombre 314 n’est
pas l’expression non décimale du nombre π (Pi). Aucun nombre que l’on nomme
entier ne peut être l’expression du nombre π. On peut par contre dire que ce
nombre 314 ou le nombre 3,14 sont des expressions approximatives du nombre π.
Pour
bien se faire comprendre on peut dire que 314 est l’expression exact du nombre
314, mais que par exemple 315 est une expression approximative du nombre 314.
L’approximation à une unité près est tout à fait acceptable pour quelqu’un par
exemple qui juge qu’il est plus simple mentalement de faire des calculs avec des
multiples de 5. Mais bien évidemment 314 n’est pas 315. Et donc le nombre π ne
correspond ni à 3,14 ni à 314. Pour être exact π est égal à 3,14 (ou à 314)
plus un petit quelque chose que nous nommerons x. Ainsi de façon exact on peut
écrire que π = 3,14 + x. On remarque immédiatement que cette quantité x est
égale à π moins 3,14. On peut donc écrire de façon parfaitement
exacte que π = 3,14 + (π – 3,14) ou si l’on préfère ne pas employer des
décimales π = 314 + (π – 314).
Le nombre π est en effet nommé en mathématique moderne « nombre irrationnel ». Rappelons qu’un nombre est qualifié de rationnel lorsqu’il n’est pas entier mais que l’on peut malgré tout le représenter par le rapport entre deux nombres entiers. Ainsi la fraction 2/3 est un nombre rationnel. Un nombre irrationnel sera donc un nombre qui ne peut être ni représenté par un nombre entier ni par un nombre rationnel comme le nombre π ou pour prendre un autre exemple le nombre qui multiplié par lui-même donne le nombre 2 c’est-à-dire ce que l’on nomme racine de 2 (√2). Un nombre irrationnel n’est pas un nombre fou. C’est un nombre parfaitement compris mais qui ne peut pas être représenté de façon simple pour cela on le représente par un symbole profane.
Le nombre π est en effet nommé en mathématique moderne « nombre irrationnel ». Rappelons qu’un nombre est qualifié de rationnel lorsqu’il n’est pas entier mais que l’on peut malgré tout le représenter par le rapport entre deux nombres entiers. Ainsi la fraction 2/3 est un nombre rationnel. Un nombre irrationnel sera donc un nombre qui ne peut être ni représenté par un nombre entier ni par un nombre rationnel comme le nombre π ou pour prendre un autre exemple le nombre qui multiplié par lui-même donne le nombre 2 c’est-à-dire ce que l’on nomme racine de 2 (√2). Un nombre irrationnel n’est pas un nombre fou. C’est un nombre parfaitement compris mais qui ne peut pas être représenté de façon simple pour cela on le représente par un symbole profane.
Dans
l’extrait que nous avons reproduit Muhammad Valsân commente un verset du Coran.
Mais comme nous venons de le voir ce que l’auteur nomme « Echelle
314 » ne peut en aucune façon être nommé « Echelle π ». Il est
donc impossible d’obtenir avec cette « Echelle 314 » des demi-cercles.
Seul le nombre π permet de produire un cercle ou des demi-cercles à partir d’un
centre. Son commentaire est donc proprement erroné. D’ailleurs le verset du
Coran parle d’arcs, donc de fragments d’une courbe dont la définition n’est pas
précisée ; Cela pourrait être un fragment d’une ellipse ou d’une spirale
ou de toute autre courbe plus complexe.
Curieusement l’auteur dans la suite de son
texte reconnaît cette inexactitude mais la justifie de façon peu convaincante
et même contradictoire:
« Le fait que le nombre 314 soit une approximation employée
sous couvert de termes coraniques se justifie par la doctrine islamique qui,
n’envisageant pas de formuler une quelconque identité avec Dieu, préfère
évoquer une proximité immédiate avec Lui. Cette proximité est annoncée comme la
plus grande dans la prosternation au moment où le point de jonction des deux
arcs des sourcils touche le sol. De même, le nombre 3,14 ne permet qu’une
approche du rapport exact exprimé par Π. Un célèbre hadith qudsî laisse entendre que l’identification avec les
Attributs divins est toutefois possible à condition d’être opérée par l’Amour
divin lui-même. Il est dit en effet : « Mon serviteur ne cesse de se
rapprocher de Moi par les œuvres surérogatoires (an-nawâfil) jusqu’à ce
que Je l’aime et quand Je l’aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, son
regard par lequel il voit et sa main par laquelle il saisit… ». Il nous
faudra une autre occasion pour parler du nombre 314 dans le Coran. Nous nous
contenterons d’ajouter pour cette fois qu’il constitue la somme arithmétique
des lettres complètes de Muhammad, ce qui confère au Prophète r la
fonction d’intermédiaire céleste dont l’Echelle est l’un des symboles
principaux. »
Voyons donc ce que l’auteur déclare dans le second texte correspondant
à « cette autre occasion » :
« Sans entrer dans trop de détails,
nous rappellerons qu’il existe un alphabet arabe traditionnel nommé abjad
qui classe les 28 lettres arabes en fonction de leur valeur numérique
respective, lettres qui correspondent, soit dit en passant, non seulement aux
28 mansions lunaires du mois arabe, mais également aux 28 phalanges des deux
mains. René Guénon (1886-1951), qui fut en Islam le Cheikh ‘Abd al-Wâhid Yahyâ,
a donné un premier aperçu indispensable des potentialités de cet abjad,
en 1938, dans la revue Etudes traditionnelles qu’il dirigea jusqu’à sa
disparition. Pour sa part, dans son livre Dhikrâ al-‘âqil wa tanbîh
al-ghâfil, “Mémento pour le sagace et avertissement pour l’insouciant”,
qu’il adressa aux Français en mai 1855 et qui fut, de ce fait, rebaptisé
Lettre aux Français, l’Emir fit une présentation de cet alphabet. Mais
c’est toutefois dans un autre ouvrage, rédigé quant à lui en 1849 pendant sa
détention à Amboise, qu’il en a fait un usage instructif à bien des égards. L’écrit
en question est intitulé Mudhakkirât al-Amîr ‘Abd Al-Qâdir et n’a été
publié que récemment à Alger : en 2010. A la page 99 de l’édition, l’Emir
décompose les lettres du nom MuHaMMaD pour en tirer les valeurs
numériques dites “développées”. Pour cela, ainsi qu’il est d’usage en la
matière, il prend chaque lettre écrite du nom en question en tenant compte du
signe de redoublement (shaddah) affectant le second mîm. Il
obtient de la sorte les cinq lettres mîm-hâ’-mîm-mîm-dâl dont la somme
des valeurs numériques donne : (40 + 10 + 40) + (8 + 1) + (40 + 10 + 40) +
(40 + 10 + 40) + (4 + 1 + 30) = 314. Nous nous sommes largement expliqués ailleurs
sur la symbolique du nombre 314 en tant qu’expression arithmétique du rapport
géométrique désigné par la lettre grecque Π (Pi). Ce rapport étant
irrationnel, et dans notre optique plutôt supra-rationnel, sa valeur numérique
reste nécessairement approximative et se trouve rendue, dans les données
traditionnelles qui n’utilisent pas de décimales, par le nombre entier
communément noté en trois chiffres : 314. »
Comme
nous venons de le dire 314 n’est pas l’expression arithmétique du nombre π
et par conséquent la valeur numérique du nom Muhammad n’a rien à voir avec le nombre π. On ne peut penser un
seul instant qu’une correspondance entre le nom du Prophète et le nombre π ne puisse être qu’approximative. Ou cette
correspondance existe (et alors le nombre de son nom « développé »
n’a rien à y faire) ou elle n’existe pas mais elle ne peut pas être dans le
vague, dans l’inprécision. Le fait que le nombre π soit désigné comme
« nombre irrationnel » ne
veut pas dire que le rapport qu’il représente soit irrationnel. Cette
opposition entre irrationnel et supra-rationnel est totalement
inopportune. On ne peut penser que de véritables données traditionnelles
confondent le nombre π avec le nombre 314. C’est la marque de la science
moderne d’être approximative et donc d’être fausse. Les sciences
traditionnelles sont par contre des sciences exactes. Le monde moderne qui se
complait dans l’à-peu-près a même inventé des « calculs d’incertitude »,
l’exactitude, la Vérité ne l’intéresse pas. Avant même que l’Islam soit une
tradition, le monde antique avait parfaitement connaissance que le nombre π ne
pouvait être représenté par un nombre entier. Archimède avait même brillamment
établi que ce nombre pouvait être circonscrit entre deux nombres
« rationnels » en étant
inférieur à 22/7 et supérieur à
220/71. Contrairement à ce que dit l’auteur la valeur numérique du rapport de la circonférence au diamètre d’un
cercle est parfaitement exact et non approximative. Cette valeur est justement
égale à π. C’est uniquement sa
représentation avec des chiffres qui est difficile puisse qu’elle demande
le développement indéfini des décimales. Ce qui n’est pas une impossibilité
puisque ce développement est malgré tout fini.
Mais
voyons comment l’auteur poursuit sa démonstration :
« Nous donnerons un exemple d’une
telle occurrence qui va nous permettre de comprendre qu’une relation spéciale
existe entre les noms ‘Abd al-Qâdir et Muhammad. Dans la formule
coranique mainte fois répétée disant qu’Allah est « sur toute
chose Très-Puissant » : ‘alâ KuLli ShaY’in
QaDÎR, les trois derniers mots recouvrent des nombres extrêmement parlants.
En valeur simple et non plus développée, c’est-à-dire au premier degré, les
deux lettres constitutives de KuLl (“toute”) donnent 20 + 30 = 50,
tandis que les deux de ShaY’ (“chose”) donnent 300 + 10 = 310.
L’addition des deux nombres permet d’obtenir la valeur 360. En ce qui concerne QaDÎR,
la somme des quatre lettres donne 100 + 4 + 10 + 200 = 314. On peut constater,
dès l’abord, l’identité numérique de Muhammad et de Qadîr et en
déduire que le premier étant la couverture du second, il ne l’exprime qu’au
deuxième degré. On en déduit encore que la “Main d’Allâh” et la fonction du
Prophète ﷺ étant assimilables, comme en apporta la preuve l’épisode du
Pacte d’allégeance de Hudaybiyah, l’une ou l’autre étaient susceptibles d’agir
au mieux, et même très directement, sous couvert du nom ‘Abd al-Qâdir. »
Après avoir mis en évidence les
correspondances numériques des expressions choisies, l’auteur
indique :
« Il nous reste à analyser à
présent ce qui unit “toute chose” au “Très-Puissant”, autant dire ce qui relie
360 à 314. C’est ici que le rapport géométrique Π intervient. C’est en effet
par son intermédiaire qu’il est possible d’obtenir le diamètre à partir de la
circonférence ou l’inverse, or, dans notre exemple, la circonférence est
symbolisée numériquement par les 360 degrés du cercle. Ainsi Qadîr
est-il l’agent de la puissance mesurée et déterminante Π qui permet à toute
chose comprise dans l’Unité principielle d’être manifestée dans le cycle des 360
degrés de l’existence ou, a contrario, d’être réintégrée dans cette
Unité. Dans le domaine du Tasawwuf, il existe trois notions
fondamentales qui illustrent parfaitement l’opération rendue possible par le
rapport envisagé : il s’agit de la Sharî‘ah, de la Tarîqah
et de la Haqîqah : la première est comme son nom l’indique la
“Grande Voie”, celle de la Loi religieuse extérieure, qui est conçue pour être
suivie par tous ; la deuxième est, étymologiquement toujours, la “Voie
Etroite” qui ne peut être suivie que par un petit nombre ; et la troisième
est la “Vérité” qui, lorsqu’elle est réalisée, donne accès à l’état de l’Homme
Universel (al-Insân al-Kâmil). Dans un article intitulé « L’Ecorce
et le Noyau », René Guénon relie la Sharî‘ah à la circonférence
d’un cercle, la Tarîqah à son rayon et la Haqîqah à son point
central. C’est en effet de cette façon qu’il est enseigné dans
l’ésotérisme islamique que, partant de la circonférence de la Sharî‘ah,
l’initié doit parcourir le demi-diamètre de la Tarîqah pour parvenir au
centre de la Haqîqah. Nous conclurons sur ce point en faisant observer
que ce que nous pouvons appeler la fonction 314 caractérise l’intermédiaire
autorisant un passage de la “puissance” à l’“acte” ou, inversement, une
réintégration du manifesté au non manifesté. Revêtue du nom Muhammad,
elle s’affirme particulièrement dans un rôle de “médiation” (wasîlah) et
“d’intercession” (shafâ‘ah). »
L’auteur continue à confondre le
nombre 314 avec le nombre π et il introduit une nouvelle confusion cette fois
avec le nombre 360. Cette équivalence entre les lettres et les nombres ne
concerne que les nombres entiers. Elle ne peut aboutir à la mise en évidence de
nombre rationnel ou irrationnel. Il s’agit bien de nombre et non de quantité.
Il est ainsi totalement déplacé d’introduire des unités de mesure comme la
coudée ou le degré d’angle. Le passage du nombre 360 à la quantité de
« 360 degrés » n’est plus une application de cette science des
nombres. L’auteur commet d’ailleurs un autre excès en semblant restreindre la
quantité des 360 degrés à la notion du cercle. Pour ne donner qu’un exemple
parmi une indéfinité d’autres exemples, la somme des quatre angles d’un carré
ou d’un rectangle nous donne également cette valeur de 360 degrés (4 fois 90
degrés). Ce rapprochement entre les nombres 314 et 360 ne peut vraiment pas
nous mener à la notion de cercle puisque le nombre 314 n’est pas le nombre π et
que le nombre 360 ne doit pas être
assimilé à une quantité de degrés. Si les nombres en base 10 s’appliquent plus
particulièrement à la mesure de la Terre, ceux en base 12 s’appliquent pour la
mesure des mouvements du Ciel (angles
avec 360) et notamment du temps (24 heures, 60 minutes, etc.) L’auteur fait
d’autre part une curieuse assimilation entre degré d’angle et degré d’existence
qui paraît non fondée puisque les équivalences numériques ne sont pas
justifiées. Sa « fonction 314 » n’établit une correspondance qu’entre
les termes dont le nombre est 314 (comme Mi’râj ; Muhammad, Qadîr) mais pas avec ceux qui ont pour nombre 360. L’auteur a bien fait de citer René Guénon
toujours si clair et si juste, nous ne pouvons que l’encourager à en suivre la
rigueur. Nous ne ferons que signaler enfin cette autre impossibilité. L’auteur
écrit un peu plus loin:
« Or le grand Prophète-législateur juif reçut quant à lui les
Tables de la Loi sur le mont Sinaï. Il est même dit à ce propos que, pour y
accéder, la communauté des fils d’Israël partit du désert de Sîn. Le mont en
question, qui est identifié à l’Horeb en hébreu, est désigné par divers noms
également dans le Coran. L’un d’eux est SaYNÂ dont le nombre est 300 +
10 + 50 + 1 = 361, ce qui s’interprète comme une expression numérique
additionnant la circonférence et le centre du cercle. La circonférence autour
du point central symbolise le corps enveloppant le cœur et “l’esprit” (al-rûh)
puisque, suivant la tradition, c’est dans le cœur que siège l’esprit, le
cerveau étant le mirador de son vizir “l’intellect (al-‘aql)”. Dans
cette optique c’est la lettre Yâ’ située au sein même du Sîn qui
tient lieu du cœur. »
Ce
nombre 361 ne peut correspondre à l’addition de la circonférence et du centre
du cercle. L’auteur considère en effet que le nombre 360 est en degrés. Si le
centre peut correspondre au nombre 1, l’addition de cette unité avec les 360
degrés est impossible. On ne peut pas additionner cette unité sauf à la
considérer aussi comme valant 1 degré ce qui est absurde.
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