EXCES D’IDENTITE
Non-Etre
Ils l’ont d’abord conçu sans pouvoir le nommer.
Comment saisir le Vide ?
Comment faire hurler le Silence ?
Ils l’ont ensuite pensé sans oser en user.
Peut-on canaliser la foudre ?
Peut-on maîtriser la tempête ?
Et pour finir, ils l’ont méprisé pour mieux le profaner.
Image de l’image d’une image.
Lui qui était Dieu parmi les dieux,
n’est plus qu’un simple octet
Lui qui était avant le commencement,
n’est plus qu’une absence,
qu’un néant.
Pour tout dire,
un simple Zéro.
Non-Essere
Prima l’hanno immaginato senza potergli dare un nome.
Come è possibile cogliere il Vuoto?
Come si può far urlare il
Silenzio?
Poi l’hanno intuito senza osare farne uso.
Si può canalizzare il fulmine?
Si può dominare la tempesta?
E per finire, l’hanno disprezzato per profanarlo meglio.
L'immagine dell’immagine di un’immagine.
Lui che Dio tra gli dei,
non è più che un semplice byte.
Lui che era prima dell’inizio,
ora non è nient'altro che un’assenza,
un nulla.
Per dirla tutta,
semplicemente uno Zero.
Agonie de la musique
Les castrats ont enfin leur vengeance, la musique agonise.
Elle devra acquitter la rançon des jouissances pour toujours retenues.
Depuis des millénaires le bois de santal attend dans la ville des
morts.
Il est temps de dresser ce bûcher fantastique.
Il est temps de parodier la musique des sphères, de jouer la partition
du roi des fous.
Laissons travailler les comptables.
Qu’ils additionnent les dièses, multiplient les bémols.
Qu’ils comptent et recomptent les silences.
Allons mes frères des heures incertaines,
allons porter l’Extrême Onction.
Goûtons aux plaisirs d’étouffer les ultimes réverbérations des chants
grégoriens.
Goûtons aux plaisirs de désenchanter la flûte du divin Mozart,
de maculer de noir la céleste Blue Note.
Qu’il est doux de confondre les râga, le rap et les rasta dans un
précipité aigre.
Qu’il est doux de piétiner l’ivoire et l’ébène pour exécuter des
Nocturnes ivres de vodka,
de sublimer les solidifications rocks.
Prions, prions pour que la musique se détourne de la parabole et se
perde à jamais sur l’asymptote de la folie.
Entonnons la prière des morts.
Agonia della musica
I castrati trovano finalmente il loro guadagno e la musica agonizza.
Dovrà pagare il riscatto di godimenti trattenuti per sempre.
Da millenni il bosco di sandalo aspetta nella città dei morti.
E tempo di innalzare le fiamme di questo rogo fantastico.
E tempo di parodiare la musica delle alte sfere, di suonare la
partitura del re dei Pazzi.
Lasciamo lavorare i contabili.
Che addizionino i diesis, che moltiplichino i bemolle.
Che contino e ricontino le pause.
Andiamo, fratelli miei delle ore incerte,
andiamo a portare l’estrema unzione.
Assaggiamo il piacere di soffocare gli ultimi echi dei canti
gregoriani.
Assaggiamo il piacere di svelare l'incanto del flauto del divino
Mozart,
di macchiare di nero la celeste Blue Note.
Com'è dolce confondere i râga, il rap e i rasta in un precipitoso agro.
Com'è dolce calpestare l’avorio e l’ebano per eseguire Notturni,
ubriachi di vodka,
e sublimare i coaguli rock.
Preghiamo perché la musica si allontani dalla parabola e si perda
sull’asintoto della follia.
Intoniamo la preghiera dei morti
La rencontre de l’aube et de
l’aurore
Le temps assassin a dévoré l’espace et les petites bougies du ciel se
sont éteintes une à une.
Monstrueuse perle d’ambre, la lune pâle n’est plus qu’une pendeloque à
l’oreille du vide.
Abandonnée, gyroscope grippé suspendu entre deux néants,
la terre immobile attend le jour mort-né d’une nuit infinie.
Désespérance en cet instant d’éternité.
Ce n’est pas l’amour qui est immortel, c’est l’immortalité qui est
amour.
Une larme de sang bleu perle sur le visage de la passante de la rue
Montorgueil.
Ce dernier baiser volé, il devra le dissoudre dans l’acide du mensonge.
Si elle renonce au pouvoir des clefs, c’est qu’elle est condamnée par
la puissance quadratique de sa propre inertie. Enfantillage.
Etreinte fugitive à quatre mains, les doigts entrelacés.
Petite main solaire serrée dans une main lunaire, petite main lunaire
abandonnée dans une main solaire.
Cessons de respirer l’oxygène si corrosif du désir, il consume l’amour.
Le zouave du Pont de l’Alma doit rester en apnée.
La salure des mers mortes remonte à la source des fleuves.
L’antarctique au septentrion laisse entrevoir sa nudité sous la lumière
des rayons flasques d’un soleil impuissant.
Comblé, il aura abusé de ce corps pour en
obtenir des présents défendus.
Mais que cherchait-elle ? Des petits coquillages a semé dans son
jardin secret ?
Mais que voulait-elle ? Crucifier des pygmées comme on épingle des
papillons de nuit et attendre le passage des fourmis carnivores ?
Un doigt majeur serpente vers l’origine du monde.
Une goutte de rosée trahit l’engorgement des corps caverneux. Virginité
masturbatoire.
Et cette volupté aveugle lorsqu’il s’aventurait à lire en braille sur
le grain de sa peau.
Les sourcils fardés d’éclats de quartz et de mica, les yeux qui
chavirent, l’orgasme se projette en mandala de sable. Dans les embruns émeraude
vaporisés par l’air surchauffé flotte un parfum capiteux, violent comme le choc
palatal de l’alcool de riz, le parfum fractal de l’empire des sentiments, le
parfum de la femme gravide contemplant l’éruption du volcan hermaphrodite.
Substance informe, élément solide d’un liquide gazeux,
la matière n’est plus qu’un cauchemar dans le songe du Non-être.
Des langues de feu planent sur l’Océan d’en-bas.
L’éther primordial était en gestation et le dernier souffle vibre comme
un cri primal.
Nouvelle terre, nouveaux cieux.
L’incontro dell’alba e
dell’aurora
Il tempo assassino ha divorato lo spazio e le piccole candele del cielo
si sono spente una per volta.
Mostruosa perla di ambra, la luna pallida non è che un pendentearcuato,
sospeso all’orecchio del vuoto.
Abbandonata, come un giroscopio grippato sospeso tra due nulla,
la terra immobile aspetta il giorno nato-morto di una notte infinita.
E disperazione in quest'istante di eternità.
Non è l’amore che è
immortale, è l’immortalità che è amore.
Una lacrima di sangue
azzurro scivola come una perla sul viso della passante della via Montorgueil.
Quest'ultimo bacio rubato si
dovrà dissolvere nell’acido delle menzogne.
Se lei rinuncia al potere
delle chiavi, questo è perché viene condannata per forza al quadrato della
propria inerzia.
Infanticidio.
Stretta fuggitiva a quattro
mani, ma con le dita incrociate.
Piccola mano solare stretta
in una mano lunare; piccola mano lunare abbandonata in una mano solare.
Smettiamo di respirare
l’ossigeno tanto corrosivo del desiderio, lui consuma l’amore. Le zouave del
Pont de l'Alma deve restare in apnea.
La salsedine dei mari morti risale corrosiva alla sorgente dei fiumi.
L’antartico a settentrione lascia intravedere la sua nudità sotto la
luce dei raggi flaccidi di un sole impotente.
Compiaciuto,
avrà abusato del corpo per ottenere dei presenti vietati.
Ma che cercava? Delle
piccole conchiglie da seminare nel suo giardino segreto?
Ma che voleva? Crocifiggere
pigmei come si appuntano le farfalle notturne sul diorama e aspettare il
passaggio delle formiche carnivore?
L'indice serpeggia verso
l’origine del mondo.
Una goccia di rugiada
tradisce l’ostruzione dei corpi cavernosi, in una verginità masturbatoria.
E questa una voluttà cieca,
quando lui si avventura a leggere in braille sui grani della sua pelle.
Le sopracciglia truccate con
schegge di quarzo e di mica, gli occhi che si rovesciano, l’orgasmo che si
proietta su un mandala di sabbia.
Negli spruzzi, smeraldi
vaporizzati dall’aria surriscaldata trasportano un profumo inebriante, violento
come l'esplosione nel palato dell'alcool distillato dal riso; profumo spezzato
dell’impero dei sensi, profumo di una donna gravida, che contempla l’eruzione
del vulcano ermafrodito.
Sostanza informe, elemento solido di un liquido gassoso,
la materia non è che un incubo nel sogno del Non-Essere.
Delle lingue di fuoco planano sull’Oceano.
Il primo cerchio del cielo partorisce e l’ultino sospiro vibra come un
grido primordiale.
Nuova terra, nuovi cieli.
Interlude
Un Samouraï et un Sicule sont dans un bateau.
Le Sicule tombe à l’eau.
Comment ? Ce n’était pas un Sicule mais un Sicane.
Enfin le problème n’est pas là.
Bon ! Le Sicilien tombe à l’eau. Voilà ! Vous êtes contents.
Et maintenant que reste-t-il dans ce fameux bateau ?
Alors ?
Eh bien ! Mais deux Cyclopes bien évidemment
Interludio
Un samurai e un siculo sono su una barca.
Il siculo cade nell’acqua.
Come? Non era un siculo ma un sicano.
Alla fine, la questione non è questa.
Comunque. Il siciliano cade nell’acqua. Ecco! Contenti.
E ora cosa rimane su quella barca?
Allora?
Beh! Due ciclopi, ovvio!
Ondulation mortelle
Maldoror, je te salue.
Qu’ont-ils fait tous ces cerveaux malades ?
Quelques singeries cruelles.
Une contrefaçon sanglante d’une aurore boréale.
Misérables vermisseaux, qu’avez-vous fait ?
Une parodie mesquine d’un orage solaire pour foudroyer Nagasaki, et bis
repetita !
L’onde de choc n’en finissait pas de faire des tours du monde,
quand sa petite sœur thermique s’attardait à consumer les corps.
Ils la connaissent désormais la masse critique des âmes inhumaines,
ces petits alchimistes imbéciles qui ne savent transformer que l’or en
plomb.
Oui ! Ils la connaissent.
Mais que voulaient-ils faire ? De l’ombre au soleil ?
Et qu’ont-ils fait ? Qu’il est devenu candide le curieux rayon x.
Ils ont libéré les ondes tueuses d’une lumière invisible.
Trois, comme le père fouettard, je compte jusqu’à trois:
Alpha, bêta, gamma, et la planète ressemble à un désert de plasma
incandescent, une naine rouge...
Ma bonne vieille terre, je te salue, avec ta peau craquante comme du
bon pain.
Je pense à ce soc invisible qui ouvre son sillon au fond des océans et
laisse sourdre une lave impatiente.
Comme des frères ennemis, les continents se fuient pour mieux se
rejoindre.
Banquise insolite, ces plaques qui glissent sur une mer magmatique.
Dislocation tectonique, et la colonne de plasma gicle comme un abcès
qui crève.
Etna dévorant avec gourmandise le corps d’Empédocle, je te salue.
Symbole sublime sous son manteau de neige, Fujiyama, je te salue.
Je goûte ce volcan inconnu qui me purifiera de sa nuée ardente,
moi, la victime aveugle sourde et muette, j’attend qu’il vienne
m’embrasser.
Ma bonne vielle terre, je te salue.
J’aime tes tremblements incontrôlables.
Un peu de Parkinson, quoi de plus naturel pour un corps vieillissant.
Je n’ai pas la sagesse de ces grands pachydermes,
qui rejoignent les hauteurs inaccessibles au tsunami dévastateur.
Ganesha, je t’implore.
Mon ignorance est insondable comme ces fosses abyssales.
Mon ignorance n’est qu’une négation qui s’accorde aux forces
dissolvantes.
Transformation libératrice, le mascaret divin de la connaissance me
ramènera aux origines.
Ma bonne vieille terre, je te salue.
Toi, l’ancêtre qui attend avec tellement de dignité la mort.
La gangrène te ronge, mais ce sont seulement les hommes qui puent.
Ma bonne vieille terre, je te salue.
Ondulazione mortale
Maldoror, ti saluto.
Cosa hanno fatto tutti questi cervelli malati?
Qualche dileggio crudele.
La contraffazione sanguinante di un'aurora boreale.
Miserabili vermiciattoli, cos'avete fatto?
Una parodia meschina di un temporale solare per fulminare Nagasaki e bis repetita!
L’onda d’urto non smetteva di girare intorno al mondo,
quando la sua piccola sorella termica si attardava a consumare i corpi.
Conoscevano ormai la massa critica delle anime disumane.
Questi piccoli alchimisti imbecilli che sanno soltanto trasformare
l’oro in Piombo.
Sì! la conoscevano.
Ma cosa volevano fare? dall’ombra, al sole.
E cos'hanno fatto? Quant'è diventato candido il curioso raggio X
hanno liberato le onde assassine di una luce invisibile.
Tre, come l’uomo nero, conto fino a tre:
alfa, beta, gamma; e il pianeta assomiglia a un deserto di plasma
incandescente, una stella nana rossa...
Mia cara vecchia terra, ti saluto, con la tua pelle che scricchiola
come pane fragrante.
Penso a questo vomere invisibile che apre il suo solco nel fondo degli
oceani e lascia sgorgare una lava impaziente.
Come fratelli nemici, i continenti si evitano per ricongiungersi in una
migliore posizione.
Sono una banchisa insolita, queste placche che scivolano su un mare
magnetico.
E una dislocazione tettonica; e la colonna di plasma schizza come un
ascesso che scoppia.
Ti saluto Etna, che divori con golosità il corpo di Empédocle.
Simbolo sublime sotto il mantello di neve, Fujiyama, ti saluto.
Assaggio questo vulcano sconosciuto che mi purificherà con la sua
fumata ardente,
io, vittima cieca, sorda e muta, aspetto che venga a baciarmi.
Mia cara vecchia terra, ti saluto.
Mi piacciono i tuoi tremiti incontrollabili.
Un po' di Parkinson, niente di più naturale per un corpo che invecchia.
Non ho la saggezza di questi grandi pachidermi,
che raggiungono le altezze inaccessibili dello tsunami devastatore.
Ganesha, t’imploro.
La mia ignoranza è insondabile come le fosse degli abissi marini.
La mia ignoranza non è che la negazione che si allea con le forze
distruttrici della terra.
Trasformazione liberatrice, il una divina risalita controcorrente della
conoscenza mi riporta alle origini.
Mia cara vecchia terra, ti saluto.
Tu, antenata perché aspetti con una tale dignità la morte?
La cancrena ti divora, ma soltanto gli uomini puzzano.
Mia cara vecchia terra, ti saluto.
Testament
Valse à trois temps, passé, présent, futur.
Une danse macabre sublime et voluptueuse.
Un tango sensuel avec la mort devenue ma partenaire.
Une mort aimante comme une épouse qui saura me tromper.
" car à la mort tout s’assouvit "
En premier, à l’auteur de la Ballade des pendus, au poète François
Villon,
je rends hommage et j’implore son pardon pour cette puérile parodie.
J’ordonne qu’après mon trépas,
soit écrit sur ma tombe en lettres gargantuesques
cette épitaphe de potache:
CI-GIT DANS SA DERNIERE BIERE,
JEAN TAISMOIGNE
ANARCHISTE DILETTANTES ET PERDANT MAGNIFIQUE,
PARASITE INDIGNE DE NOTRE BEAU MONDE MODERNE,
FAUX BREL (J.) ET FAUX COHEN (L.),
N’AYANT RIEN, IL A PU TOUT DONNER,
DES RIRES ET DES COUPS DE PIED AU CUL.
Item, je donne à la section
arctique de Greenpeace
mon frigo au Fréon.
Item, pour surmultiplier la
dette des pays du Tiers-Monde,
je confie la touche exponentielle de ma calculette solaire
à l’expert comptable en chef de la Banque Mondiale.
Item, je lègue mon
tire-bouchon avec sa vis sans fin
aux alcooliques anonymes d’Ushuaia.
Item, ma lampe tempête et mon petit compteur Geiger en kit dans son
emballage d’origine,
je les donne avec reconnaissance au gardien du cimetière de Tchernobyl.
Item, à celui qui comme un
épicier depuis la Maison Blanche veut gouverner le monde,
je donne mon sac de billes pour qu’il aille jouer insouciant avec ses petits compagnons du
Conseil de Sécurité de l’ONU.
Item, mon couteau Opinel, je
le lègue en copropriété tournante à la Croix-Rouge, au Croissant-Rouge et à
Médecins du Monde. Sa lame bien aiguisée fera merveille pour extraire les
éclats des mines antipersonnel (armes dont on ne saluera jamais assez le
remarquable rapport qualité/prix)
Pour respecter le protocole de Kyoto, je me devais de mourir en odeur
de sainteté.
Je demande que mon corps soit humé sans retenue.
En procession, que tous mes ennemis d’Orient et d’Occident viennent
respirer mon doux parfum: cardamome, noix de muscade, clous de girofle, le
parfum de la passion inextinguible.
Testamento
Valzer in tre tempi, passato, presente, futuro.
Una danza macabra, sublime e voluttuosa.
Un tango sensuale con la morte diventata mia compagna.
Una morte affettuosa, come una sposa che saprà tradirmi.
"perché con la morte tutto è appagato"
prima di tutto, all’autore della Ballade des pendus, al poeta François
Villon,
rendo omaggio e imploro il suo perdono per questa puerile parodia.
Ordino che dopo il mio trapasso,
sia scritto sulla mia tomba in lettere gargantuesche
questo epitaffio da secchione:
QUI GIACE CON LA SUA ULTIMA BIRRA
GIOVANNI TESTIMONE
ANARCHICO DILETTANTE E PERDENTE MAGNIFICO
PARASSITA INDEGNO DEL NOSTRO BEL MONDO MODERNO,
FALSO BREL (J.) E FALSO COHEN (L.),
NON AVENDO NIENTE, HA POTUTO DARE TUTTO,
RISATE E CALCI IN CULO.
Item, lascio alla sessione
artica di Greenpeace
il mio frigo al Freon.
Item, per moltiplicare il
debito dei paesi del Terzo Mondo,
lascio all’esperto contabile della Banca Mondiale
il tasto esponenziale della mia calcolatrice solare.
Item, lascio in eredità il
mio cavatappi con la sua vite senza fine,
agli alcolisti anonimi d’Ushuaia.
Item, la mia lampada a olio e
il mio contatore Geiger in kit nella sua confezione originale,
li lascio con gratitudine al guardiano del cimitero di Chernobyl.
Item, a colui che come un
furbo mercante vuole governare il mondo dalla Casa Bianca,
lascio il mio sacchetto di biglie, perché vada a giocare spensierato,
con i suoi amichetti del Consiglio di Sicurezza dell’ONU.
Item, il mio coltello Opinel
lascio in eredità alla Croce-Rossa, alla Mezzaluna Rossa e Medici senza frontiere.
La sua lama ben affilata farà delle meraviglie per estrarre schegge di
mine anti-uomo
(armi di cui non si ringrazierà mai abbastanza il pregevole rapporto
qualità/prezzo)
Per rispettare il protocolo di Kyoto, dovevo morire in odore di
santità.
Chiedo che il mio corpo sia annusato senza moderazione.
In processione, che tutti i miei nemici d’oriente e d’occidente vengano
a respirare il mio dolce profumo : cardamomo, noce moscata, chiodi di garofano,
profumo di una passione inestinguibile.
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